2023 Auteur: Stephanie Arnold | [email protected]. Dernière modifié: 2023-05-20 19:52
NIOSH Research Rounds est un bulletin mensuel de recherches sélectionnées menées par des chercheurs du NIOSH et des chercheurs financés par le NIOSH dans d'autres institutions
Volume 3, numéro 4 (octobre 2017)
À l'intérieur du NIOSH:Un congé de maladie payé peut aider les employeurs à réduire les coûts
Les congés de maladie payés pourraient aider à réduire l'absentéisme lié à la propagation de la grippe et d'autres maladies infectieuses, ce qui pourrait se traduire par des économies pour les employeurs. Photo de Thinkstock.
Si vous avez récemment récupéré d'une maladie ou d'une blessure à la maison - ou que vous avez apprécié la tranquillité au travail pendant que votre collègue toussant, reniflant et éternuant restait à la maison - vous connaissez probablement les avantages des congés de maladie payés.
Malheureusement, de nombreux travailleurs n'ont toujours pas accès à cet avantage professionnel, même si cela peut aider les employeurs à réduire les coûts liés à l'absentéisme, selon une récente étude du NIOSH, icône externe publiée dans le Journal of Occupational and Environmental Medicine.
Alors, pourquoi certains employeurs accordent-ils des congés de maladie payés à leurs employés, alors que d'autres ne le font pas? Pour une raison, la plupart des employeurs américains ne sont pas tenus de le faire. En novembre 2016, seuls 7 États et 32 localités avaient adopté des lois exigeant un congé de maladie payé. En 2016, 64% des travailleurs du secteur privé avaient accès à des congés de maladie payés, contre 90% des travailleurs du secteur public, selon le Bureau of Labor Statistics. De plus, le pourcentage de travailleurs en congé de maladie payé varie considérablement selon la taille de l'entreprise, les conditions d'emploi, les industries et les professions. Deuxièmement, les chercheurs émettent l'hypothèse qu'un manque d'information sur les avantages économiques des congés de maladie payés peut amener certains employeurs à le considérer comme une dépense sans aucun retour sur investissement.
Pour commencer à combler ce manque de connaissances, les chercheurs du NIOSH ont estimé les économies potentielles à l'aide de l'icône externe du Medical Expenditure Panel Surveyexternal et d'autres résultats publiés. Ils ont constaté que les congés de maladie payés pourraient aider à réduire l'absentéisme lié à la propagation de la grippe et d'autres maladies de type grippal. À son tour, cette réduction peut se traduire par des économies pour les employeurs. En examinant spécifiquement les années 2007 à 2014, les chercheurs ont estimé que l'octroi de congés de maladie payés aux travailleurs qui en manquaient pourrait aider à réduire le nombre de jours de travail perdus en raison de la grippe et de maladies similaires de près de 4 à 11 millions par an. En termes de résultat, cette diminution pourrait permettre aux employeurs d'économiser près de 1 à 2 milliards de dollars, exprimés en dollars de 2016, en coûts d'absentéisme réduits liés à la grippe et à des maladies similaires au cours de chacune de ces années. Dans une étude antérieure, l'icône externe, les chercheurs du NIOSH ont trouvé un lien entre l'accès des parents à des congés de maladie payés et la probabilité d'une vaccination contre la grippe chez leurs enfants.
Selon l'étude, d'autres avantages potentiels des congés de maladie payés peuvent inclure une rotation du travail réduite, moins d'employés malades qui participent au travail ou le présentéisme, et une incidence plus faible de blessures non mortelles au travail. Des recherches futures sont nécessaires pour vérifier ces avantages estimés et pour examiner s'ils varient selon les industries, les professions et la taille de l'entreprise. Pourtant, ces résultats pourraient aider les employeurs à considérer les congés de maladie payés comme un investissement qui permet d'économiser de l'argent à long terme.
Plus d'informations sont disponibles:
- Avantages économiques potentiels des congés de maladie payés pour réduire l'absentéisme liés à la propagation des maladies pseudogrippales icon externe
- Association entre l'accès des parents aux congés de maladie payés et l'accès des enfants aux services de santé et leur utilisation
- Une étude établit un lien entre les congés de maladie payés et l'utilisation des services de santé par les enfants
Dans ce problème
- Un congé de maladie payé peut aider les employeurs à réduire les coûts
- Plus de la moitié des travailleurs à haut risque vaccinés contre une pneumonie à pneumocoque dans une étude
- Un programme pilote aide à prévenir l'intimidation chez les infirmières
- Un sondage auprès des compagnies aériennes met en évidence le besoin de soutien en santé mentale
NIOSH Research Rounds vous est présenté par:
- John Howard, MD, directeur
- Christina Spring, rédactrice en chef
- Anne Blank, rédactrice d'histoire
- Cathy Rotunda, Rédactrice en chef
- Glenn Doyle, responsable technique
- Tonya White, Support technique
Plus de la moitié des travailleurs à haut risque vaccinés contre une pneumonie à pneumocoque dans une étude
Les adultes souffrant d'asthme lié au travail étaient plus susceptibles d'être vaccinés contre la pneumonie à pneumocoque que ceux souffrant d'asthme non lié au travail. Photo de Thinkstock.
Plus de la moitié des travailleurs adultes souffrant d'asthme lié au travail ont reçu un vaccin contre la pneumonie contre le pneumocoque, selon une nouvelle icône de recherche externe publiée dans l'American Journal of Preventive Medicine. Pour les adultes souffrant d'asthme lié au travail, qui est un asthme déclenché par des expositions en milieu de travail, les symptômes du pneumocoque peuvent être plus graves que les symptômes de l'asthme non lié au travail. Se faire vacciner est le moyen le plus efficace de se protéger contre l'infection.
La pneumonie pneumococcique est causée par des bactéries Streptococcus pneumoniae qui peuvent envahir les poumons. Chaque année, environ 900 000 Américains contractent une pneumonie à pneumocoque et 5 à 7% en meurent. L'infection est particulièrement risquée pour les personnes atteintes d'une maladie sous-jacente comme l'asthme, la prévention est donc essentielle.
Les chercheurs ont analysé les informations du CDC 2012-2013 Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) disponibles dans 29 États, pour les adultes âgés de 18 à 64 ans souffrant d'asthme qui ont déjà occupé un emploi. Ces informations représentaient environ 12 millions de personnes et ont permis aux chercheurs d'examiner la couverture vaccinale contre le pneumocoque en fonction de l'état d'asthme d'origine professionnelle. Ils ont constaté que 42% des adultes asthmatiques précédemment ou actuellement employés avaient reçu une vaccination contre le pneumocoque. Cinquante-quatre pour cent des adultes souffrant d'asthme lié au travail ont déclaré avoir été vaccinés, contre 35% des adultes souffrant d'asthme non lié au travail. Les adultes souffrant d'asthme d'origine professionnelle qui étaient hispaniques (36%) et ceux sans assurance maladie (39%) avaient la couverture vaccinale la plus faible. L'une des limites de l'étude est que les informations utilisées dans l'analyse concernaient des adultes vivant dans 29 États, de sorte que les résultats peuvent ne pas être représentatifs au niveau national ou des États non participants.
Les chercheurs recommandent aux prestataires de soins de santé de vérifier si leurs patients asthmatiques ont reçu un vaccin contre le pneumocoque et d'offrir le vaccin à ceux qui ne sont pas vaccinés. D'autres interventions potentielles comprennent:
- Éduquer et encourager les professionnels de la santé à jouer un rôle actif en conseillant les patients à vacciner.
- Sensibiliser les bénéficiaires potentiels de vaccins à l'impact de l'infection à pneumocoque et à l'importance de la prévention.
- Créer des systèmes, tels que des dossiers médicaux électroniques, pour rendre le statut vaccinal contre le pneumocoque des patients facilement accessible aux médecins.
- Clarifier le remboursement par un tiers de la vaccination.
Les patients asthmatiques devraient également jouer un rôle actif en connaissant leur statut vaccinal et en interrogeant leurs prestataires de soins sur la vaccination.
Plus d'informations sont disponibles:
- Vaccination antipneumococcique chez les adultes souffrant d'asthme lié au travail icon
- CDC Pneumococcal Disease
- Asthme lié au travail NIOSH
Un programme pilote aide à prévenir l'intimidation chez les infirmières
Alors que beaucoup d'entre nous considèrent l'intimidation comme quelque chose qui se passe à l'école, pour de nombreux travailleurs, l'intimidation reste un problème persistant sur le lieu de travail. Au NIOSH, les chercheurs étudient comment prévenir l'intimidation liée au travail, en particulier dans la profession infirmière. Une icône récente d'une étude externe du NIOSH et de partenaires universitaires, publiée dans le Journal of Nursing Education and Practice, a révélé qu'un programme d'éducation intégré aux programmes des écoles d'infirmières pourrait aider à prévenir l'intimidation parmi les infirmières qui travaillent. Nous avons demandé à la co-auteure de l'étude, Paula Grubb, Ph. D., psychologue de recherche au NIOSH, d'expliquer l'étude et ses résultats.
Q: Qu'est-ce que l'intimidation liée au travail chez les infirmières et quelle est l'ampleur du problème?
R: Malheureusement, l'intimidation sévit dans la profession infirmière depuis des années, et jusqu'à un tiers des infirmières en souffrent, selon certaines études. En fait, la première partie du titre de l'article, «Les infirmières mangent leurs jeunes», est un idiome largement connu depuis des décennies parmi les infirmières du monde entier.
Pour nos recherches, nous avons défini l'intimidation chez les infirmières comme des comportements négatifs liés aux activités de travail, ainsi qu'aux aspects personnels et physiques. Ces comportements négatifs comprennent la rétention d'informations, l'ignorance des collègues, la propagation de rumeurs et l'intimidation des autres. Des interventions éducatives précoces - idéalement, en école d'infirmières - pour sensibiliser et enseigner des compétences préventives efficaces sont essentielles pour prévenir l'intimidation parmi les infirmières en exercice.
Q: Comment avez-vous réalisé l'étude?
R: Nous avons développé un programme éducatif multicomposant pour les étudiants en soins infirmiers dans leurs années junior et senior. Dans des recherches antérieures, nous avons constaté que le jeu de rôle est un moyen efficace d'enseigner aux étudiants en soins infirmiers comment reconnaître, gérer et prévenir les situations d'intimidation, de sorte que l'un des composants est le jeu de rôle en classe. Les autres composantes comprennent des présentations, en classe et en ligne, et des discussions en classe basées sur les réponses des élèves à un questionnaire sur l'intimidation. Nous avons ensuite testé le programme sur cinq campus universitaires.
Q: Qu'avez-vous trouvé?
R: Dans l'étude pilote, nous avons constaté que ce programme éducatif comprenant une gamme de méthodes d'enseignement sur 2 ans pourrait améliorer l'éducation contre l'intimidation et, par la suite, aider à réduire l'incidence de l'intimidation parmi les infirmières en exercice. Étant donné que le programme comprend plusieurs volets, il est important que les écoles d'infirmières commencent à les intégrer au cours de la deuxième année.
Les examinateurs des facultés de cinq campus universitaires ont globalement apprécié le programme. En particulier, ils l'ont félicité pour avoir utilisé plusieurs approches pédagogiques, encouragé la discussion sur la question de l'intimidation en milieu de travail et sensibilisé davantage les élèves à leurs propres risques d'intimidation.
Q: Quelles sont les prochaines étapes?
R: Maintenant que nous avons testé le programme et constaté qu'il aide à réduire la fréquence de l'intimidation au travail, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer ses effets à long terme. En d'autres termes, nous devons voir si les étudiants en soins infirmiers qui terminent le programme adoptent et utilisent ce qu'ils ont appris pour prévenir l'intimidation une fois qu'ils sont entrés dans la main-d'œuvre infirmière. Il est également important d'étudier si les écoles d'infirmières peuvent mettre en œuvre efficacement le programme par elles-mêmes sans suivre une formation individuelle spéciale.
Plus d'informations sont disponibles:
- «Les infirmières mangent leurs jeunes»: un nouveau programme éducatif sur l'intimidation pour les étudiantes infirmières
- Évaluation qualitative d'une simulation d'intimidation par jeu de rôle icon externe
- Le jeu de rôle diminue l'intimidation chez les infirmières
- CDC-NIOSH Division de la recherche appliquée et de la technologie
Hors NIOSH:Un sondage auprès des compagnies aériennes met en évidence le besoin de soutien en santé mentale
En mars 2015, le vol 9525 de Germanwings s'est écrasé dans les Alpes françaises, tuant les 150 personnes à bord. Une enquête a révélé que le copilote a délibérément dirigé l'avion à flanc de montagne. Il a également révélé qu'il avait des antécédents de dépression, même si la compagnie aérienne n'était pas au courant de ces informations cruciales.
Dans le monde, la dépression affecte environ 350 millions de personnes. Ses symptômes, qui diffèrent de ceux de la tristesse occasionnelle liée à la déception, à la perte et à d'autres changements dans la vie, comprennent des sentiments persistants de tristesse, de désespoir et de perte d'intérêt pour le travail et d'autres activités. Chez les travailleurs, la dépression non traitée peut affecter la capacité d'effectuer des tâches et, comme le montre l'incident de Germanwings, dans de rares cas, peut entraîner des conséquences dévastatrices.
Dans l'une des premières études de ce genre, une icône externe financée par le NIOSH publiée dans la revue Environmental Health, a examiné la prévalence de la dépression chez les pilotes de ligne commerciaux. À l'aide d'une enquête anonyme en ligne sur des pilotes recrutés dans des syndicats, des compagnies aériennes, des groupes de pilotes et des organisations de sécurité aérienne, des chercheurs de la Harvard TH Chan School of Public Health ont posé des questions sur la dépression et d'autres problèmes de santé. Entre avril et décembre 2015, 1 837 pilotes de ligne ont répondu à l'enquête. Plus de 12% des répondants au sondage qui ont répondu aux questions de santé du sondage répondaient aux critères de dépression, et 4% ont déclaré des pensées suicidaires au cours des deux semaines précédentes. Dans d'autres résultats, les pilotes qui ont déclaré utiliser des médicaments pour aider à dormir et qui ont subi du harcèlement sexuel ou verbal étaient beaucoup plus susceptibles d'être déprimés.
Bien que cette étude se fonde sur des auto-évaluations et représente un petit échantillon de pilotes de ligne, elle indique qu'un nombre important de pilotes en activité souffrent de symptômes dépressifs. Selon les chercheurs, les résultats soulignent la nécessité pour l'industrie du transport aérien d'augmenter son soutien au traitement préventif de la dépression et d'autres troubles de santé mentale chez les pilotes. Leur prochaine étape consiste à étudier comment le sommeil et les troubles du rythme circadien affectent le risque de dépression chez ce groupe de travailleurs.
Plus d'informations sont disponibles:
- Santé mentale et pensées suicidaires des pilotes d'avion: une étude descriptive transversale via une enquête Web anonyme
- Portefeuille des centres d'éducation et de recherche du NIOSH
- Harvard Education and Research Centerexternal icon
Avertissement
